[Kokutou Mikiya ~ The Garden of Sinners / Kara no Kyoukai]
Nom : Kokutou
Prénom : Nakoshi
Âge : 22 ans
Nationalité : Japonais
Origines : Japonais
Classe sociale : Moyenne
Métier / études : Sans emploi
Famille : Deux parents divorcés et une demi-sœur dont il s'est petit à petit éloigné. Il reste un tantinet proche d'Azaka, sa petite sœur.
Amis : Nagase Shiki.
Ennemis : Aucun.
Taille : 1m75
Poids : 70 kilos
Description physique : Nakoshi n'est pas doté d'un physique à proprement dire "particulier". Il a une corpulence moyenne, qu'un peu plus large que la plupart ses compatriotes nippons, une taille tout à fait normale et la forme d'un simple citoyen. Il ne fait qu'un tout petit peu de sport, par loisir (ou parfois par contrainte à cause de son amie Shiki), aussi, il a une endurance et une force franchement moyenne. En dehors de cela, même son visage, quoiqu'ostensiblement aimable et plutôt attirant, n'a pas de marques particulières, si ce ne sont de grands yeux d'un bleu sombre derrière sa paire de lunettes. Une couleur seulement perceptible à la lumière. Il s'habille aussi avec beaucoup de sobriété, optant le plus souvent pour du noir, que ce soit en été ou en hiver. Il a une certaine préférence pour les longs manteaux et les chemises.
En termes de compétences physiques, c'est un bon coureur. Depuis quelques années, il continue de jogger régulièrement, plusieurs fois par semaines. Il connait aussi quelques bases d'arts martiaux, essentiellement grâce à Shiki Nagase, qui s'est autrefois souvent entraînée avec lui à l'escrime au sabre, au jujitsu à l'aïkido.
Atouts : Course, rapidité, bases d'arts martiaux.
Faiblesses : Endurance, natation, force.
Description mentale : Kokutou fait partie de ces personnes que l'on pourrait qualifier de foncièrement bonnes. Il est sincère, courageux, soucieux des autres, empathique, et il possède une force de charisme et d'élocution surprenante de par son physique des plus communs. Il a un caractère studieux et cherche toujours à comprendre sur tous les points les choses qu'il ne saisit pas. Il est aussi doté d'une force de volonté implacable et d'un sens de la justice exemplaire. De par son éloquence, sa bonté et par la bienveillance qui émane de lui, il inspire la confiance à n'importe qui, et beaucoup de gens sont capables de se confier à lui sans pour autant le connaître. Pour toutes ces vertus, on lui a répétitivement proposé de prendre le poste de délégué de classe, ou de viser un peu plus haut dans ses études. Mais par soucis de pudeur, et parce qu'il aimait la simplicité, il n'en vit pas l'intérêt. Il avait beau être bon, il n'était un homme de grande ambition.
On lui dit souvent qu'il possède un nom de poète, de par la sonorité de son propre nom de famille (Kokutou équivaut à Jean Cocteau), mais aussi de par sa grande culture artistique et sa curiosité.
Toutefois, toutes ces qualités intellectuelles ne sont pas sans failles. S'il est aussi bon avec les autres, c'est qu'il croit en la bonté de chaque être. Il peut être terriblement naïf, et même en étant victime d'une trahison, il serait davantage du genre à chercher une explication à celle-ci plutôt qu'à se venger. Dans une certaine mesure, évidemment. Il accepte volontiers les insultes, mais il ne peut supporter que l'on s'attaque aux rares personnes auxquelles il peut tenir. Cette seule exception peut le changer en une toute autre personne. Car s'il est discret, dans ces moments, il ne se prive jamais de dire clairement ce qu'il pense et son sens de l'honneur peut rapidement l'emporter sur sa conciliance. Pour défendre l'honneur de Shiki, il fut même prêt à se battre pour elle. Ce qui fut un échec pour lui, mais une victoire pour elle, tant les talents de cette dernière étaient plus orientés vers les arts martiaux.
Qualités : Intelligent, vif d'esprit, courageux.
Défauts : Naïf, conciliant, empathique.
Histoire :Nakoshi s'est toujours contenté d'une vie simple et sans remous. Né d'un père ouvrier et d'une mère institutrice, il s'est toujours montré vivement intéressé par les études. S'il n'était pas premier de la classe dans son enfance, il avait tout de même de bonnes notes. Il essayait toujours de faire les choses "bien", "dans les règles", comme on lui avait toujours appris à le faire. En cela, il est extrêmement différent d'Azaka, sa petite sœur, qui avait toujours démontré un tempérament de feu.
Il passa son enfance et son adolescence ainsi, discret sans être effacé, et volontaire sans trop s'imposer. Il n'a jamais été particulièrement entouré, mais on le qualifiait toujours par ses qualités. Toutes personnes le connaissant se seraient accordées à dire qu'il est quelqu'un de bien, d'intéressant et d'agréable compagnie.
Cette vie si normale changea le jour où il rencontra Shiki.
C'était au milieu du lycée, à ses seize ans. Avant sa rentrée en première, il avait eu l'opportunité de se rendre à Kamakura, un petit village à la périphérie de Tokyo. Il y avait un grand Bouddha là-bas, mais s'il s'y était dirigé, c'était avant tout pour se promener dans la forêt de bambou. C'était une fantaisie qu'il avait depuis un moment : s'y promener de nuit, à la lueur des torches sur le long chemin de terre. On s'y sentait comme à une autre époque. Il n'y avait personne pour lui rappeler qu'à était bien en 2010, ne serait-ce que par leur présence, dans leurs vêtements contemporains. Il pouvait simplement s'abandonner à ses pensées les plus fantastiques, rêveur qu'il était. C'est là seulement qu'il croisa le chemin de Shiki.
Il y avait un mystère chez elle qu'il trouva immédiatement attirant. Elle était là, sur ce même chemin, vêtue d'un kimono rouge vif et d'un obi bleu. Dans cette simple tenue, elle se fondait littéralement dans ses songes. Quant à sa beauté, si elle n'était pas parfaite, elle était d'un charme qui le toucha sincèrement. Il la salua de loin, et elle se contenta de lui sourire. Il croyait ne jamais la revoir quand il la croisa une semaine plus tard, à la rentrée des classes. Et mieux encore : ils étaient dans le même groupe d'études.
Ils ne parlèrent jamais de leur rencontre, mais ils s'étaient bel et bien reconnus. Elle restait tantôt silencieuse, tantôt provocante. Nakoshi ne lui demanda jamais qui elle était, pourquoi son kimono, car déjà de nombreuses rumeurs circulaient à son sujet. Il était dit qu'elle était la fille d'une famille noble, particulièrement pieuse et tournée vers les traditions. On savait qu'elle savait jouer de la harpe, du shamisen, qu'elle pratiquait les arts martiaux à un haut niveau, et qu'elle dansait. Et surtout, comme elle ne disait rien, elle attirait l'attention de tous.
Sans qu'ils ne se disent grand chose, un lien profond d'amitié se créa entre eux. Ils juraient tous deux qu'il ne se passait rien, et Shiki avait un caractère si trempé que l'on osait rien lui affirmer... Pourtant, tous semblaient comprendre que quelque chose allait arriver entre eux. Ils n'avaient pas les mêmes centres d'intérêts, ils étaient même opposés, et pourtant ils les partageaient toujours. C'est ainsi que Kokutou, en grand intellectuel qu'il était, initia la jeune fille à la littérature (plus précisément la littérature française) : Il lui fit découvrir Jean Cocteau, comme on le surnommait ainsi, et surtout Victor Hugo, auteur qui la toucha particulièrement de la façon dont il dépeignait les femmes dans ses œuvres : toutes passionnées, mais extrêmement fortes. Elle, en retour, le poussa à s'intéresser aux arts martiaux, et notamment à l'escrime. Car elle était une formidable épéiste. Encore une qualité qui semblait la faire venir d'un tout autre monde. Tout ce qui était dit qu'elle pratiquait, elle l'apprenait de tuteurs spécialement engagés par sa famille. Trois personnes lui enseignaient donc respectivement l'escrime, le jujitsu et l’aïkido. Ce qu'elle apprenait d'eux, elle le partageait comme elle pouvait avec Nakoshi, même s'il fallait dire qu'en soit, il était loin d'être aussi talentueux et capable qu'elle. Il eut toutefois une petite préférence pour le sabre. Sans doute parce que cela le faisait rêver encore un peu et lui donnait l'impression d'être d'un autre monde. Mais même s'il n'était pas le meilleur des élèves, et malgré tous les coups qu'il pouvait recevoir, il adorait passer tout ce temps à ses côtés. C'était en fait la raison première pour laquelle il acceptait aussi facilement de suivre ces entraînements.
Deux ans passèrent ainsi, où ils se rapprochèrent sans jamais rien dire. Ils décidèrent seulement d'entrer dans la même université. Leurs parents désapprouvaient fermement leur relation, comme ils venaient de milieux clairement différents. Mais ils s'en fichaient : ils ne voulaient être que tous les deux. C'était leur seule condition. Mais à la fin de ces années, juste avant leur entrée à l'université, un accident tragique arriva.
Shiki fut renversée par une voiture. Elle fut plongée dans le coma.
Depuis, l'avenir espéré par Kokutou se figea. Il ne s'arrêta pas de vivre pour autant : il eut son bac, entra à l'université seul cette fois... Mais sans la présence de son amie, il perdit toute motivation. Et bien qu'il eut un avenir tout tracé dans sa filière (l'Histoire de l'art), il abandonna très vite, ce qui renforça sa relation distante avec sa famille. Mais Shiki, elle, il ne l'abandonna pas. Au moins une fois par semaine, il continua à lui rendre visite. Il savait pertinemment que cela ne changerait rien, mais s'il ne venait pas pour elle, il venait surtout pour lui-même.
Il enchaîna les petits boulots, essentiellement dans le milieu culturel comme ouvreur de salles de spectacle, ou gardien de musée, mais tous les projets qu'il pouvait avoir, il les mit en pause. Peut-être reprendraient-ils leur cours lorsqu'elle se réveillerait.
Quatre ans déjà passés, seulement à espérer.
Cause de la mort : à venir.